La Fabrique de la Cité publiait il y a quelques jours son rapport « Résilience urbaine : face aux chocs et mutations délétères, rebondir plutôt que résister ? ». Elle y proposait des exemples de stratégies de réduction de la vulnérabilité des villes aux chocs et stress chroniques dont elles sont aujourd’hui coutumières, du fait du changement climatique, de la montée des inégalités sociales ou encore des flux migratoires. Retrouvez l’encart que Benoit Georges consacre à notre rapport dans Les Échos du 9 octobre 2018.
Surmonter une épreuve pour retrouver au plus vite un fonctionnement normal : issue du vocabulaire des matériaux de la psychologie, la notion de résilience est désormais appliquée à de multiples secteurs, dont l’urbanisme. Parce que les villes sont confrontées à des dangers multiples (attentats, catastrophes naturelles, pannes d’infrastructures…), elles prennent conscience qu’elles doivent s’y préparer, et développer une culture du risque. Dans la foulée de la Fondation Rockefeller, qui a lancé il y a cinq ans un programme intitulé « 100 Resilient Cities », le think tank La Fabrique de la Cité, créé par le groupe Vinci, vient de publier une étude sur la résilience urbaine. Après une présentation du concept et des principaux travaux, le document présente quelques stratégies de réduction de la vulnérabilité. Il met particulièrement en avant l’importance de développer l’économie circulaire -pour « apprendre à faire mieux avec ce que l’on a encore »- et de rendre l’architecture et l’urbanisme « adaptables, flexibles, modulaires », pour inscrire bâtiments et infrastructures dans le long terme. La dernière partie, particulièrement intéressante, explore commendes villes peuvent répondre aux flux et reflux de population, qu’il s’agisse de l’urbanisation constante des pays en voie de développement, de la désaffection de nos centres-villes de taille moyenne, des situations d’urgence liées aux réfugiés ou des dégâts du tourisme de masse. — B. G.
« Résilience urbaine. Face aux chocs et mutations délétères, rebondir plutôt que résister ? », www.lafabriquedelacite.com