Au cours de l’année 2021, La Fabrique de la Cité a réuni et auditionné une vingtaine de chercheurs et acteurs de la ville et des territoires dans le cadre d’un groupe de travail sur le « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN). La première note de synthèse publiée aujourd’hui propose un bref état des connaissances sur le ZAN et restitue les avis, questionnements et débats exprimés au cours de ces auditions. La question foncière a toujours fait l’objet de débats passionnés et l’enjeu de l’artificialisation des sols ne fait pas exception. La synthèse des contributions des participants au groupe de travail souligne que la multiplicité des enjeux économiques, sociaux et environnementaux propres au ZAN rend l’objectif complexe à appréhender et difficile à mesurer et mettre en œuvre.
Pour un recentrage au service de la Stratégie Nationale Bas-Carbone
Afin de renforcer le portage politique du ZAN à long terme et le rendre plus opérationnel et mesurable, La Fabrique de la Cité propose de recentrer le ZAN autour de la problématique environnementale la plus importante pour l’humanité, à savoir le changement climatique. C’est la raison pour laquelle elle propose d’articuler le ZAN avec la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), feuille de route de la France pour se conformer aux Accords de Paris. La SNBC identifie clairement que « l’artificialisation des sols est un sujet à très fort enjeux pour l’atteinte de la neutralité carbone » (Stratégie Nationale Bas-Carbone, 2020, p. 72), principalement en réduisant les émissions de carbone induites par l’urbanisation, en protégeant les espaces forestiers et en augmentant le potentiel de captation carbone des espaces agricoles.