La Fondation Palladio et La Fabrique de la Cité lancent l’Université de la Ville de Demain

Les déclarations sur les engagements pris en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne cessent de se multiplier de la part des acteurs publics comme privés, signe que l’effet d’entraînement fonctionne. Mais au-delà des déclarations, la lutte contre le réchauffement climatique exige des plans d’action qui soient mis en œuvre et la détermination d’étapes intermédiaires qui permettent d’évaluer l’impact des actions qui sont menées. Il existe de nombreux freins à la mise en place de plans d’action efficaces pour réduire les émissions des GES.

Le premier sommet de l’Université de la Ville de Demain (UVD) réunit les 8 et 9 juillet 150 responsables politiques, économiques, associatifs et personnalités issues de la société civile. Consacré à « la ville bas carbone pour tous », le sommet doit favoriser les échanges directs et accélérer l’émergence de propositions, de solutions et de projets concrets pour atteindre les objectifs climatiques que se fixe la France à l’horizon 2030 et 2050. Il constituera également un réservoir d’idées en matière territoriale et urbaine à neuf mois des élections présidentielles.

À la suite d’auditions d’experts qui ont permis de construire un consensus sur les enjeux et défis à relever, quatre groupes de travail thématiques et pluridisciplinaires ont été constitués et animés par La Fabrique de la Cité :

• Habiter la ville bas carbone : À quoi ressemble la ville bas-carbone ? Comment s’y déplace-t-on ? Comment y consomme-t-on ? Comment y habite-t-on ? Si de nombreuses pistes d’action existent déjà pour les centres-villes et les métropoles, tel n’est pas le cas pour le périurbain et les villes moyennes.
• Financer la ville bas carbone : Quel risque exact fait peser le changement climatique ? L’incertitude qui entoure cette question crée une tension entre le coût certain de l’action et le coût incertain de l’inaction, entre le choix du business as usual et celui de la transition. Comment financer les actions d’adaptation au changement climatique et d’atténuation dans le respect de la justice sociale et spatiale ?
• Gouverner et co-construire la ville bas carbone : Une vision commune de la ville bas-carbone affranchie d’un discours de peur et de culpabilité peine à émerger. Or il est connu que l’efficacité sur le long terme d’une telle vision est faible. Comment élaborer cette vision commune ? Sur quels fondements la faire reposer ? Comment s’assurer que les pistes d’action créent l’adhésion nécessaire et profitent à tous ?

• Intégrer les émissions indirectes dans sa stratégie bas carbone : Les émissions indirectes sont celles qui, pour être réduites, exigent de mettre en place les plus fortes relations partenariales entre territoires et entre acteurs. En quoi les stratégies de réduction des émissions des entreprises participent-elles à celle d’un territoire ? En quoi agir avec les territoires aide-t-il les entreprises à intégrer le scope 3 dans leur stratégie de neutralité carbone ?

À l’issue de ce sommet fondateur, l’Université de la Ville de Demain entend déployer ses actions auprès du grand public, avec notamment le lancement d’une consultation citoyenne dont les résultats seront publiés en décembre et présentés aux candidat(e)s aux élections présidentielles.

Pour en savoir plus : universitevillededemain.fr