Face à l’urgence environnementale et face aux nouvelles instabilités géopolitiques et tensions persistantes sur la chaîne logistique après deux ans de pandémie, voici les villes et les territoires invités à redécouvrir les espaces, les réseaux et les populations qui rendent possible leur fonctionnement quotidien, mais qui restent souvent invisibles aux yeux des usagers.
Internet, dont le fonctionnement repose sur quelques câbles sous-marins au milieu des océans, en est une illustration emblématique : le développement du numérique et de la « dématérialisation » – à l’heure où certains rêvent de construire des métavers de plus en plus sophistiqués – repose sur des infrastructures bien matérielles souvent inaccessibles au premier regard. Rendre visibles ces infrastructures (fibre, antennes, data centers) c’est pouvoir mieux mesurer les ressources qu’elles consomment et imaginer leur développement futur.
À l’inverse, certaines infrastructures apparaissent comme trop visibles à une partie de la population. Les lignes à haute tension, éoliennes et panneaux solaires emblématiques de la transition énergétique cristallisent ainsi de nombreuses oppositions. Comment favoriser l’acceptabilité de ces nouvelles infrastructures et leur insertion dans les paysages tout en limitant l’artificialisation des sols ? Cette question se pose à l’identique pour la réindustrialisation de l’économie, que de nombreux citoyens et responsables politiques appellent de leurs vœux et qui impose de repenser la place des espaces de production, de consommation et de logement en milieu urbain.
Une programmation artistique complète le programme de conférences et d’ateliers proposés tous les après-midis du lundi 20 au samedi 25 juin.