Surveillance, sécurité, données… la smart city est-elle autoritaire ?
La donnée (big data, données personnelles, open data, selfdata) se trouve au cœur des modèles économiques et des enjeux politiques du déploiement du numérique en ville. D’une part, la dissémination de capteurs dans les infrastructures urbaines génère une grande quantité de données sur les usages, les flux et l’état des réseaux urbains. D’autre part, l’économie de plateforme et les objets connectés accroissent eux-aussi la production de données personnelles, interrogeant la protection des individus. Les innovations sont nombreuses et rapides. Des pays comme la Chine sont en passe de massifier le recours à la reconnaissance faciale pour observer les foules, accéder à certains espaces ou régler des achats sans carte bancaire.
Entre sécurité, surveillance, remise en cause de la vie privée et nouveaux modèles économiques, la smart citypose de nombreuses questions sur la gestion et l’exploitation des données. Face aux attitudes positivistes comme aux craintes collectives, La Fabrique de la Cité pose la question des possibles dérives autoritaires des villes intelligentes, et de leur compatibilité avec les principes fondamentaux des régimes démocratiques.
Programme :
18h30 à 19h00 – Accueil
19h00 à 19h10– Cadrage des enjeux et questionnement général
19h10 à 19h40 – Interventions de Cécile Maisonneuve, Présidente de La Fabrique de la Cité, Régis Chatellier, chargé d’études prospectives à la CNIL, Myrtille Picaud, chercheuse postdoctorale au Centre d’études européennes (Sciences Po Paris) et Maurice Gourdault-Montagne, ancien secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
19h40 – 20h10– Discussion entre les intervenants
20h10 – 20h30– Débat avec la salle
L’ensemble des échanges sera animé par Raphaël LANGUILLON, Chargé d’études senior à La Fabrique de la Cité.
La Fabrique de la Cité
La Fabrique de la Cité est le think tank des transitions urbaines, fondé en 2010 à l’initiative du groupe VINCI, son mécène. Les acteurs de la cité, français et internationaux, y travaillent ensemble à l’élaboration de nouvelles manières de construire et reconstruire les villes.