Comment les villes européennes, et plus particulièrement allemandes et suédoises, sont-elles parvenues à loger les demandeurs d’asile arrivés à partir de 2015 ? Comment ces villes tirent-elles aujourd’hui parti des connaissances nées de la constitution hâtive et souvent difficile d’une offre de logement temporaire pour résoudre leur pénurie de logement abordable ? En février 2017, La Fabrique de la Cité lançait un projet d’étude international et pluridisciplinaire consacré à la résilience des villes européennes au choc démographique que constitua pour elles, à partir de 2015, l’arrivée de très nombreux demandeurs d’asile fuyant la Syrie, l’Irak ou encore l’Afghanistan. Les conclusions de ces travaux figurent dans un rapport, qui, en répertoriant les solutions apportées par Berlin, Hambourg, Stockholm, Stuttgart, Munich ou encore Dresde, aspire à offrir un guide pratique à l’usage des villes confrontées à une crise semblable et à celles qui le seront dans les années à venir.
À l’occasion de la publication de ce rapport et de la conclusion de ses travaux sur ce thème, La Fabrique de la Cité a organisé, le 23 novembre 2017 à Munich et en partenariat avec le Musée d’architecture allemand (Deutsches Architekturmuseum) et son projet Making Heimat, un séminaire-débat intitulé « Villes européennes et afflux de réfugiés : un laboratoire du logement abordable et de la résilience urbaine ? ». Après une intervention du journaliste canadien Doug Saunders autour du concept d’« Arrival City » et la présentation par Cécile Maisonneuve du rapport de La Fabrique de la Cité, des experts venus de Berlin, Hambourg ou encore Vienne ont débattu de la résilience des villes européennes aux chocs démographiques. Une deuxième session s’est ensuite penchée sur l’exemple spécifique de la ville de Munich, laboratoire urbain du logement abordable, suivie d’une visite de l’exposition « Does Permanence Matter? Ephemeral Urbanism » organisée par le musée d’architecture de l’Université technique de Munich.
