En question

Devenir une ville olympique : Paris 2024, un nouveau paradigme ?

Paris sera ville hôte des Jeux Olympiques en 2024 (Crédits photo : Luca Dugaro — Unsplash)

Accueillir les Jeux Olympiques, c’est tout à la fois inscrire une vision, une démarche symbolique dans la spatialité de la ville, lui offrir une formidable opportunité économique tout en la soumettant à un choc intense pendant une durée limitée. En somme, réussir des Jeux se pose comme le stress test par excellence de l’efficacité mais aussi de l’aménité de la ville.

Les projets urbains liés aux Jeux sont propres à chaque ville organisatrice et aux choix stratégiques faits par les autorités publiques. Néanmoins, par l’envergure des interventions sur la ville, tous ont des impacts, positifs ou négatifs, sur la trame urbaine, dont l’ampleur dépend de l’échelle du projet.

Alors que Paris a officiellement été désignée comme l’organisatrice des JO de 2024, il nous a semblé intéressant de nous pencher sur ce que représente le fait d’être une ville olympique. Comment devient-on une ville olympique ? Quelle relation entretiennent le projet urbain et le projet olympique ? Quels prolongements imaginer ? Quel nouveau paradigme Paris est-elle en train de dessiner pour 2024 ?

Les Jeux, une histoire de chiffres…et notamment de coûts.

Stade panathénaïque d’Athènes renové en 1896 et réutilisé pour les JO de 2004 — (Crédits photo : Harvey Barrison — CC BY-NC-SA 2.0 — Modified)

Mexico 1968, Montréal 1976, Los Angeles 1984, Londres 2012… Ex post, les Jeux olympiques sont autant des lieux que des dates : ils sont une sorte de photographie de leur époque autant qu’un arrêt sur l’image de la ville. Ex ante, c’est aussi une affaire de date, sous forme d’échéance : c’est d’abord sur sa capacité à être prête à temps qu’est, dès l’amont du projet, jugée la ville organisatrice.

Ce temps est intimement lié à la préparation des infrastructures nécessaires à l’accueil des épreuves et des délégations olympiques. À cet égard, la candidature de Paris rompt avec une longue tradition qui associe l’accueil des Jeux à la construction d’un nombre important d’infrastructures nouvelles. Paris utilisera 24 équipements sportifs existants sur les 36 nécessaires. La ville a par ailleurs prévu de construire 8 installations temporaires et seulement deux nouveaux équipements (dont la Bercy Arena II qui était déjà planifiée, quelle qu’eût été la décision du CIO). La construction d’équipements entièrement temporaires permet à la ville de ne pas « sacrifier » un terrain à un usage unique et non valorisable sur le long terme pour les citadins. Car le choix parisien n’est évidemment pas sans lien avec des considérations budgétaires. Lieux, dates, les Jeux Olympiques restent aussi dans l’histoire au travers de leur coût. Pour les villes hôtes, l’organisation des Jeux Olympiques représente effectivement un projet très coûteux. Et souvent bien plus que prévu. En effet, les villes candidates ont tendance, d’une part, à proposer des projets très ambitieux pour faire gagner leur candidature auprès du CIO, d’autre part à sous-estimer le budget nécessaire à l’accueil des Jeux.

Tout d’abord, parce qu’il faut renforcer l’acceptabilité du projet auprès de la population, un problème de plus en plus récurrent en temps de crise, comme l’a montré la candidature abandonnée d’Hambourg à la suite d’un référendum. Ensuite parce que les dépenses de sécurité sont souvent mal évaluées, alors même qu’elles sont particulièrement élevées depuis le 11 septembre 2001. Enfin parce les coûts de construction et du foncier peuvent augmenter de manière très significative au cours des années de préparation. Pour certains économistes, la victoire d’une candidature est d’ailleurs intrinsèquement inflationniste : la conception même du système d’attribution de l’organisation des J.O. aurait tendance à faire gagner la ville qui sous-estime le plus le coût en comparaison de l’ambition du projet et qui a donc le plus à perdre en gagnant. À titre d’exemple, les Jeux Olympiques de Londres et Athènes ont coûté approximativement le double de ce qui était prévu dans le budget initial — respectivement 11 milliards d’euros au lieu de 4,8, et 10 milliards au lieu de 5,3. Les J.O. de Pékin devaient coûter moins de 3 milliards d’euros mais ce sont finalement plus de 30 milliards d’euros qui ont été investis. En 1976, la ville de Montréal sous-estima de même largement le budget nécessaire à l’organisation des jeux (124 millions de dollars) et contracta une dette de 2,8 milliards de dollars, que les citadins montréalais ont dû payer pendant 30 ans à travers des taxes exceptionnelles. À ce coût très élevé vient s’ajouter le fait que les bénéfices économiques d’une telle manifestation sont incertains. Peu d’études objectives existent sur le sujet mais elles s’accordent à dire que l’organisation des J.O. ou d’autres grandes manifestations sportives a peu d’impact sur les revenus et l’emploi de la ville organisatrice. Les recettes liées directement à la manifestation (billetterie, tourisme, etc.) ne compensent par ailleurs pas les dépenses engagées ou ne bénéficient pas aux acteurs ayant investi.

Les J.O., un accélérateur du projet urbain

Vila Olimpica, Barcelone (Crédits photo : Jason — CC BY-NC-ND 2.0)

Dans ces conditions, comment les villes hôtes peuvent-elles alors tirer profit de l’organisation de l’événement ? Celles qui ont réussi ont pensé des stratégies d’amortissement des coûts, d’optimisation du terrain et ont cherché à en rentabiliser l’héritage physique (valorisation des équipements pour le territoire à long terme) comme l’héritage intangible (image de la ville, valeurs sociales, promotion de modes de vie plus sains, etc.). Telle est bien la démarche engagée par Paris, qui veut embarquer le projet olympique dans son projet urbain, en en faisant un accélérateur.

Faire des Jeux Olympiques un laboratoire urbain d’expérimentations : le projet est séduisant mais quelles sont les conditions du succès ? Au-delà, comment faire afin de passer les expérimentations réussies à l’échelle ? C’est non seulement un véritable enjeu pour la valorisation des investissements réalisés mais également un enjeu de résilience pour les villes.

Les différentes approches choisies par les villes organisatrices en ce qui concerne le bâti impliquent toutes une vision à long terme, condition de garantie de la rentabilité de l’investissement. Le coût d’un bâtiment réside en effet majoritairement dans son entretien, sa gestion ou encore dans le foncier occupé plus que dans sa construction. Par exemple les dépenses fixes d’entretien d’un stade, même très peu utilisé, se comptent en millions d’euros. L’occupation d’un terrain par un équipement inutilisé dans des villes où les terrains sont rares et chers représente un énorme manque à gagner pour les acteurs locaux. On comprend donc l’enjeu d’éviter ces « éléphants blancs », c’est-à-dire ces grandes constructions bâties à l’occasion des J.O. (stades, lignes de transport, routes, piscines, etc.), par la suite largement sous-utilisées voire abandonnées et symboles du gouffre financier que peut représenter l’événement. C’est notamment le cas à Athènes où une grande partie des 24 infrastructures olympiques qui ont été construites sont aujourd’hui à l’abandon et représentent une perte sèche pour la ville et le pays tout entier. En 2013 Jacques Rogue, président du CIO, avait notamment concédé que la dette extérieure du pays avait augmenté de 2 à 3% à cause du coût des J.O. À Rio, au Brésil, des constats similaires sont faits. La reconversion de l’arène d’handball en écoles a été abandonnée faute de financements ; seuls 240 logements sur les 3600 du village olympique ont été vendus ; quant à la piscine olympique, elle est aujourd’hui à l’abandon.

Ainsi, pour garantir que l’organisation des JO ne représente pas un fardeau pour la ville et le pays tout entier, il est essentiel que le projet ne soit pas indépendant de la stratégie urbaine globale de la ville ; il doit au contraire participer à une dynamique durable pour la ville. Ainsi les projets de construction ou d’aménagement lancés pour l’organisation des Jeux Olympiques doivent être vus comme les briques d’un véritable projet urbain plus large.

En fonction des villes et de leurs situations spécifiques, les J.O. peuvent alors représenter soit le déclencheur d’un nouveau projet — pas forcément existant ou encore à un stade embryonnaire — soit l’accélérateur d’un projet déjà formalisé et en cours de mise en place. À Londres par exemple, l’aménagement de ce qui est devenu le parc olympique n’était pas l’objet à l’époque d’un projet urbain concret et en cours de matérialisation. L’opportunité des J.O. a permis à la ville de penser et déployer une vision sur ce terrain. À l’inverse, le projet pour les J.O. de Paris 2024 vient s’appuyer fortement sur des équipements existants et des transformations du territoire déjà à l’œuvre (construction du Grand Paris Express, réaménagement des berges et assainissement de la Seine, régénération urbaine de la ville de Saint-Denis, etc.) et garantit leur livraison avant 2024.

Par ailleurs, les aménagements peuvent rester centrés sur les lieux olympiques, à l’instar du Parc Olympique de Londres, ou bien inclure le développement des quartiers alentours, voire se décliner sur toute la métropole. C’est en particulier ce qu’a fait la ville de Barcelone en profitant de l’accueil des Jeux pour aménager son front de mer, construire un périphérique, agrandir l’aéroport et créer un nouveau quartier, Vila Olimpica. Les objectifs poursuivis par la puissance publique orienteront de même les transformations de la trame urbaine. Ce peut être la création d’un nouveau morceau de ville, la construction d’un lieu emblématique pour l’image de la ville ou encore la régénération d’un quartier en difficulté.

En tout état de cause, par-delà la diversité des situations, la clé commune du relatif succès des expériences de certaines villes d’accueil (comme Sydney, Barcelone, Londres ou Los Angeles) est de penser le projet avant, pendant et après les J.O., avec une stratégie de long terme intégrant les spécificités locales de chaque lieu et pensant l’articulation avec les équipements et les infrastructures de transport locaux. Cette réflexion est cependant très complexe, ainsi que l’illustrent les exemples de Sydney ou Londres.

Sydney est la première ville à avoir planifié l’après-JO et le devenir du village et du parc olympique. Le village olympique, construit sur une ancienne friche industrielle, est aujourd’hui un quartier de la ville à part entière. La reconversion du parc olympique est une relative réussite puisqu’il est devenu le premier pôle sportif de la métropole avec une dizaine d’installations dont le stade qui accueille des grands événements et les principaux tournois de cricket, football ou rugby. Néanmoins l’ambition du quartier de devenir un grand centre d’affaire métropolitain se heurte encore au manque cruel d’infrastructures et notamment de transports réguliers, directs et rapides, démontrant la dépendance de l’héritage d’un tel événement à son intégration dans un projet métropolitain de long terme.

Construction du parc Olympique de Londres en 2012 (Crédits photo : EG Focus — CC BY 2.0)

Dans le cas de Londres également, une attention particulière a été portée à l’héritage des Jeux et du parc olympique, construit sur des anciens terrains industriels dans une zone défavorisée de la ville. La reconversion des installations olympiques, les efforts d’aménagement et les investissements massifs sur le territoire permettent aujourd’hui d’en faire une zone qui retrouve du dynamisme et une attractivité à l’échelle de la métropole. À tel point que les prix de l’immobilier ont augmenté plus vite autour du parc olympique que dans n’importe quelle autre partie de la ville. Pris par la nécessité de rembourser les dettes de l’organisation des Jeux, la municipalité a dans le même temps réduit les exigences en termes de logements sociaux pour les nouveaux programmes immobiliers dans cette zone. Aujourd’hui, de nombreuses études tendent à montrer que le développement de la zone ne bénéficie pas réellement à la population locale ou aux commerces qui souffrent des prix de l’immobilier et de la concurrence des commerces du parc olympique. Là encore, la nécessité d’envisager le projet olympique à l’échelle d’une métropole dans toute la complexité de son développement apparait clairement.

Les Jeux Olympiques : une opportunité historique d’affronter la difficile question des liens entre ville et santé

Activités organisées en marge des J.O. de Londres 2012 (Crédits photo : Gabriella Szekely — CC BY 2.0)

Au-delà de la question des équipements, des infrastructures et des retombées économiques directes, l’héritage des jeux peut être beaucoup plus intangible et sensible à long terme : fierté locale et nationale, amélioration de l’image de la ville auprès des touristes et investisseurs, changement des mentalités et des modes de vie, etc. En particulier l’ambition des villes organisatrices est souvent de capitaliser sur l’esprit, les valeurs de l’olympisme et sur la dynamique des jeux pour créer une impulsion durable favorisant la pratique sportive dans la population au bénéfice de la santé et du bien-être, l’inclusion, la tolérance. Le préambule de la Charte olympique ne définit-il pas l’olympisme comme « une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit » ? Plus encore, il s’agit de créer « un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques fondamentaux universels. »

Londres a particulièrement pris à bras le corps cette ambition portée alors par le gouvernement, se fixant pour objectif de relever significativement la proportion de personnes pratiquant régulièrement une activité sportive. Ainsi, en amont des Jeux, de nombreux programmes de promotion du sport, d’accessibilité de la pratique sportive pour tous, notamment pour les plus démunis et des constructions de nouveaux équipements sportifs avaient permis une augmentation constante du nombre de personnes pratiquant régulièrement une activité sportive dans le pays. Deux pics d’activité ont ainsi été observés juste après la victoire de la candidature de Londres en 2005 et autour des J.O. en 2012. Depuis 2012 toutefois, les chiffres déclinent constamment, en particulier dans les milieux les moins favorisés. Des chiffres inquiétants de l’obésité des jeunes ont également renforcé l’inquiétude dans la capitale britannique.

Des analyses ont pu attribuer cette baisse de la pratique à la réduction du montant des investissements après les J.O., notamment dans le financement des associations locales. Critiques balayées par le gouvernement qui a argué de la croissance des coûts d’un système sportif performant, du fait d’une scène sportive internationale très compétitive obligeant à prioriser les investissements et à cibler les disciplines. Ce débat met in fine en évidence que les J.O. de 2012 ont inspiré une vision très élitiste du sport outre-manche, centrée sur la performance internationale des athlètes. Ainsi, les financements versés par le gouvernement étaient-ils liés à des objectifs de médailles pour chaque discipline. En cas d’absence de résultat, les financements cessaient. En ce sens, l’approche britannique est une réussite puisque le pays a terminé en deuxième position des derniers Jeux Olympiques en 2016 à Rio, après avoir terminé troisième en 2012 à Londres et quatrième en 2008 à Pékin. Ce succès se fait cependant au détriment du sport amateur et de la diversité des disciplines, en particulier depuis 2007 et l’attribution des J.O. à Londres. Ainsi, pour la majorité de la population, l’élan donné par les Jeux n’est pas suffisant pour soutenir sur le long terme un changement des habitudes de vie.

L’enjeu dépasse donc la simple volonté de faire perdurer l’esprit de l’olympisme : il s’agit de plus en plus d’une question de santé publique, souvent liée aux problématiques d’inclusion sociale, les chiffres montrant sans équivoque que les plus sédentaires sont aussi les plus défavorisés. Comment, dès lors, favoriser sur le long terme la pratique sportive de tous ?

Une première option consiste à valoriser différemment les infrastructures sportives et l’héritage intangible des J.O. autour d’un projet social. C’est notamment ce que fait Geoff Thompson, ancien champion du monde de karaté, à la tête de Youth Charter. L’association utilise le sport et l’art comme déclencheurs d’un parcours d’intégration visant à redonner un avenir, de l’ambition et de la motivation à des jeunes en situation difficile. Pour Geoff Thompson, l’héritage des Jeux de 2012, les valeurs portées par le sport olympique et l’inspiration apportée par les champions olympiques font partie des éléments essentiels nécessaires aujourd’hui à l’activité de l’association. L’écosystème associatif local est ainsi un bon relais permettant de mobiliser et d’amener une population plus importante vers la pratique sportive. Mais son efficacité dépend d’un engagement sur le long terme, notamment en termes de financement…

The Future of Public Spaces - Geoff Thompson, Youth Charter

Une seconde option, consiste à agir sur l’espace public. C’est notamment une des ambitions affichées du projet Paris 2024 qui marque une rupture dans l’histoire des Jeux. La pratique sportive y est envisagée davantage comme un vecteur d’inclusion que comme l’apanage d’une élite : le but est de faire sortir le sport du stade. L’accent est mis sur une pratique du sport plus diffuse, moins compétitive, l’aménagement de l’espace public faisant partie des leviers permettant la transition vers des nouveaux modes de vie plus actifs. Il s’agit d’une approche ambitieuse, qui a le mérite de rappeler l’importance de l’espace public pour faire de la métropole un espace vécu. L’espace public s’entend ici par des rues, des places, des parcs, et tout espace concret et matériel, ouvert à tous de jour comme de nuit, gratuit et géré par la puissance publique. C’est l’espace du commun et a priori l’espace de l’inclusion sociale par excellence.

A condition toutefois que l’aménagement d’un tel espace lui confère un caractère inclusif. Rappelons qu’un espace public n’est pas en lui-même inclusif, voire qu’il peut être vecteur d’exclusion. Ainsi, tel espace peut-il être pensé pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (rampes d’accès) quand un autre les exclut (escaliers). Tel espace sera ouvert, fréquenté et bien éclairé et tel autre sera isolé et sombre, faisant obstacle à sa fréquentation par les femmes, par exemple, voire favorisant l’insécurité. De même, au regard des pratiques sportives, tous les espaces publics ne se valent pas. Son aménagement peut tout autant favoriser une pratique inclusive, c’est-à-dire ouverte aux personnes qui pratiquent peu d’activités, que s’adresser implicitement à certaines catégories de personnes (hommes, jeunes, en bonne santé).

Son aménagement est donc un enjeu fort pour les villes. C’est tout l’enjeu d’un projet porté en commun par La Fabrique de la Cité et son partenaire néerlandais, l’Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions (AMS). Son objectif est de dégager les conditions d’aménagement, de gouvernance, de projet et d’évaluation favorables à une pratique libre et gratuite pour tous dans l’espace public. Les premières observations de ce travail en cours soulignent l’importance des notions de disponibilité — peut-on recréer de l’espace public dans les zones déjà denses ? –, de maillage — comment relier entre eux les espaces publics ? –, de multifonctionnalité de l’espace et du mobilier qu’il porte, de sa flexibilité — comment faire en sorte qu’il accueille des usages temporaires, et enfin du dialogue entre espace physique et usages numériques.

A l’évidence, Paris 2024 veut s’insérer de manière innovante dans la longue histoire olympique : d’abord par son choix de se reposer largement sur des infrastructures existantes ; ensuite, par sa volonté de faire sortir le sport des infrastructures pour en faire un levier d’inclusion sociale et l’un des outils d’amélioration de la santé en ville. Si elle parvient à l’inscrire dans des pratiques de long terme de l’espace public, alors Paris aura été à la hauteur de ses ambitions : ne pas se contenter de l’approche classique qui consisterait à créer, ponctuellement, un Paris des Jeux, mais embarquer les Jeux dans le projet urbain pour en faire des Jeux… parisiens et contribuer à transformer le territoire parisien, à plus long terme, en un territoire de santé.

The Future of Public Spaces - Geoff Thompson, Youth Charter

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La Fabrique de la Cité est le think tank des transitions urbaines, fondé en 2010 à l’initiative du groupe VINCI, son mécène. Les acteurs de la cité, français et internationaux, y travaillent ensemble à l’élaboration de nouvelles manières de construire et reconstruire les villes.

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