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La métropole de Toulouse face au défi des mobilités bas-carbone

Après Tours et Nice, La Fabrique de la Cité était présente à Toulouse pour présenter, lors d’une rencontre organisée en partenariat avec La Dépêche du Midi, les résultats d’une enquête réalisée par Ipsos auprès de la population de la métropole de Toulouse, destinée à mieux comprendre leurs modes de déplacement et leurs attentes vis-à-vis des mobilités bas-carbone. 

Jean-Michel Lattes, adjoint à la Mairie de Toulouse et président de Tisséo, Alphonse Coulot, chargé de mission Mobilités à La Fabrique de la Cité, Florent Querol, directeur des relations institutionnelles de Airbus et Etienne Mercier, directeur du pôle Opinions et Santé d’Ipsos ont pu réagir en direct aux différents résultats.  Cette étude a également été saluée par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, via une vidéo enregistrée avant la rencontre.

Comment réduire l’impact de nos déplacements sur l’environnement ?

À cette occasion, La Fabrique de la Cité présentai les résultats d’une enquête réalisée par Ipsos auprès de 400 personnes constituant un échantillon représentatif de la population de l’agglomération de Toulouse, destinée à mieux comprendre leurs modes de déplacement et leurs attentes vis-à-vis des mobilités bas-carbone. Les résultats ont pu être comparés à ceux d’une autre enquête réalisée cette fois ci auprès de l’ensemble des Français et faire apparaître les différences et les similitudes des comportements mais aussi des besoins et des attentes des habitants de l’agglomération de Toulouse par rapport à ceux de l’ensemble de la population française.  

 

  • Les résultats de l’enquête montrent la place importante que conserve la voiture, tant dans les déplacements actuels que futurs des habitants de l’agglomération de Toulouse. Un décalage se ressent entre la ville de Toulouse, un peu moins dépendante de la voiture et mieux dotée en autres modes, et les autres villes de l’agglomération.   
  • Réduire les coûts des mobilités du quotidien autant que leur impact environnemental semble un objectif plus accessible aux résidents la ville de Toulouse que des autres villes de l’agglomération.   

  

La voiture reste le mode de transport privilégié des habitants de l’agglomération de Toulouse comme des Français dans leur ensemble mais les transports en commun et les mobilités douces sont plus utilisés qu’ailleurs.  

  • Pour les déplacements du quotidien, les habitants de l’agglomération utilisent toujours très majoritairement la voiture (71%). C’est particulièrement le cas dans les communes autres que Toulouse (85%). Mais dans la ville de Toulouse, l’utilisation de la voiture est bien moindre (57%). L’utilisation de l’automobile par les habitants de l’agglomération est très légèrement supérieure à ce que l’on observe globalement au sein de la population vivant dans des agglomérations de 100 000 habitants et plus (69%, – 2pts par rapport à l’agglomération de Toulouse). 
  • Les transports en commun sont utilisés au quotidien par 1 habitant sur 2 de l’agglomération de Toulouse (50%), ils y ont plus souvent recours que la moyenne des Français habitant dans des agglomérations de 100 000 habitants et plus (43% d’entre eux se déplacent en transports en commun). Hors de la ville de Toulouse, l’utilisation des transports en commun dans le reste de l’agglomération est très modérée (33% des habitants empruntent les transports en commun contre 67% de ceux qui habitent dans la ville de Toulouse).
     
  • Quant aux mobilités douces (marche, vélo, trottinette…), 51% des habitants de l’agglomération de Toulouse y ont recours pour leurs déplacements du quotidien (c’est plus que la moyenne des Français qui sont 44% à les utiliser). Ils les utilisent presqu’autant que les Français habitant dans des agglomérations de 100 000 habitants et plus (53%, +2 pts par rapport aux habitants de l’agglomération de Toulouse).  

 

Le coût tant économique qu’écologique des déplacements s’élève à mesure que l’on s’éloigne de Toulouse vers les autres villes de l’agglomération. 

  • 36% des habitants de l’agglomération de Toulouse considèrent que la manière dont ils se déplacent au quotidien n’est pas bon marché (contre 39% pour l’ensemble des Français). Si les habitants des centres urbains ont accès à des modes de déplacement plus économiques (transports en commun, vélo, marche), les habitants de la banlieue ont moins d’options pour faire baisser la facture. Ainsi, si 77% des personnes habitant dans la ville de Toulouse considèrent que les conditions dans lesquelles ils se déplacent sont bon marché, ceux qui vivent dans d’autres villes de l’agglomération ne sont que 52% à estimer que c’est aussi le cas pour eux.   
  • 46% des habitants de l’agglomération de Toulouse reconnaissent dans le même temps que la manière dont ils se déplacent au quotidien n’est pas écologique, c’est presqu’autant que ce que l’on observe auprès de l’ensemble des Français (48%) et un peu plus que ce que disent les personnes vivant dans les agglomérations de 100 000 habitants dans leur ensemble (41%). Là encore, les perceptions diffèrent beaucoup suivant le lieu d’habitat. Si 69% des habitants de la ville de Toulouse estiment que leurs conditions de déplacement sont écologiques, seulement 39% de ceux habitant dans les autres communes de l’agglomération considèrent que c’est aussi le cas.  

  

Réduire l’impact écologique de ses déplacements quotidiens : une priorité particulièrement forte pour les habitants de l’agglomération de Toulouse mais des difficultés pour passer à l’action.  

  • 93% des habitants de l’agglomération déclarent qu’ils aimeraient pouvoir réduire l’impact écologique de leurs déplacements quotidiens (+2 pts par rapport à l’ensemble des Français). 63% se donnent moins de 5 ans pour réussir à utiliser des moyens de déplacement moins polluants, c’est plus que ce qu’on observe chez l’ensemble des Français (51%, + 9 pts) mais aussi chez ceux habitant dans des agglomérations de 100 000 habitants et plus (58%, + 5 pts).   
  • Les solutions envisagées par les habitants de l’agglomération de Toulouse :  
    • Se déplacer davantage à pied ou à vélo (45%),  
    • Utiliser davantage de transports en commun (35%) avec le sentiment qu’il n’est pas toujours facile d’y recourir, bien que le transport en commun soit le premier secteur où investir selon les sondés (50%) et plus spécifiquement dans le bus ou le tram (44%, +5 pts par rapport à l’ensemble des Français habitant dans des agglomérations de 100 000 habitants et plus).  
    • Acheter un véhicule électrique ou hybride (32%), pour lesquels ils demandent davantage de parkings,  
  • 64% des personnes interrogées jugent cependant difficile voire impossible de réduire l’impact écologique de leurs déplacements quotidiens. 
  • 33% des habitants de l’agglomération de Toulouse pensent par exemple qu’il est difficile de prendre les transports en commun là où ils habitent ; c’est le cas de seulement 18% des habitants de la ville de Toulouse mais de 48% des personnes vivant dans les autres villes de l’agglomération.  
  • Très souvent, les solutions permettant d’éviter la voiture individuelle (et 78% des habitants de l’agglomération qui utilisent leur voiture pour leurs déplacements du quotidien aimeraient pouvoir s’en passer) sont trop éloignées du domicile pour être utilisées au quotidien, en particulier quand on s’éloigne du centre urbain. C’est le cas des stations d’autopartage (40% les jugent trop éloignées), des aires de covoiturage (45%), des arrêts de tramway (50%), gares ferroviaires (46%) ou encore arrêt de bus (22% ; seulement 15% dans la ville de Toulouse mais 28% dans les autres villes de l’agglomération).   
  • Pour les habitants les plus éloignés du centre urbain, d’autres solutions existent et suscitent un fort intérêt : un service d’autocars sur autoroute ou voie rapide partant d’un parking situé près de chez eux et desservant un point de correspondance avec d’autres moyens de transport (66% seraient susceptibles de les utiliser pour leurs déplacements du quotidien), des voies réservées sur autoroutes ou voies rapides à certains moments de la journée pour le covoiturage, les taxis ou les autocars, par exemple (64% intéressés). 

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La Fabrique de la Cité

La Fabrique de la Cité est le think tank des transitions urbaines, fondé en 2010 à l’initiative du groupe VINCI, son mécène. Les acteurs de la cité, français et internationaux, y travaillent ensemble à l’élaboration de nouvelles manières de construire et reconstruire les villes.

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