Accès au numérique ou au logement, risques du tourisme de masse, protection de l’environnement et dynamisme du cœur de ville : autant de sujets explorés durant ces rencontres avec plusieurs enseignements à la clef.

D’abord, l’importance de la coopération entre acteurs publics et privés certes, mais surtout entre territoires. L’absence de liens entre territoires voisins a été trop souvent déplorée, à l’heure même où les rencontres montraient combien l’échange de bonnes pratiques est vertueux. Politiques de logement, maitrise de l’impact de l’automobile, rénovation du bâti…la liste de sujets complémentaires entre territoires est longue, et les réussites de coopérations sont tout aussi nombreuses. Se connaître, savoir composer avec des territoires distincts et jouer des intérêts et des complémentarités. Rollon Mouchel-Blaisot, préfet et directeur du programme national Action Cœur de Ville, est aussi revenu sur les risques de l’étalement urbain et le rôle majeur de la qualité du bâti dans l’attractivité d’une commune.

Ensuite, les tables rondes ont fortement souligné le rôle du maire, prépondérant dans l’aménagement du territoire. Le tour de force de la table ronde accueillant treize élus a rappelé les liens forts qu’une ville moyenne entretient avec la métropole voisine, mais aussi avec les populations locales.

Plus largement, les villes moyennes françaises sont aussi soumises à des flux touristiques croissants, ravivés par l’impératif de rester en France en 2020. Dès lors, concilier la protection du patrimoine historique et naturel avec l’attractivité touristique nécessite d’équilibrer la fréquentation sur tout un territoire, pour ne pas concentrer l’afflux de visiteurs dans certains espaces contraints. Enfin, il est crucial de souligner l’identité d’un territoire, son histoire et son patrimoine, pour réveiller un sentiment d’appartenance et une prise de conscience nouvelle sur la valeur d’un espace.

Enfin, la ville moyenne doit répondre à d’importants enjeux d’accessibilité. Les nouvelles pratiques de télétravail et de mobilité ne doivent pas se faire au détriment de populations moins mobiles ou d’espaces laissés pour compte. La ville moyenne peut devenir laboratoire de rencontre entre un monde numérique et le monde physique, si l’un entraine l’autre. Logistique, e-commerce, formation des actifs : un ancrage local doit être privilégié.

L’engagement et le vif intérêt exprimés lors de ces rencontres a bien montré que « le temps long des villes moyennes », si souvent évoqué, est une échelle utile à ne surtout pas négliger. Jean-Marc Vayssouze-Faure, maire de Cahors, a conclu les rencontres en se faisant le porte-parole des maires des villes moyennes françaises et défendu le rééquilibrage territorial.

→ Découvrez l’intégralité des Rencontres des villes moyennes ici 

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La Fabrique de la Cité est le think tank des transitions urbaines, fondé en 2010 à l’initiative du groupe VINCI, son mécène. Les acteurs de la cité, français et internationaux, y travaillent ensemble à l’élaboration de nouvelles manières de construire et reconstruire les villes.

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